Contre le froid, la peur, la haine
Un à un j'ai trié les mots,
Ces lignes sont écharpes de laine,
Pour te garder le coeur au chaud,
Je te veux de toute ma folie
Tigresse qui déchire mes reins,
Chaque fois qu'on se réconcilie
On revient de tellement loin,
On revient de beaucoup trop loin.
Je t'aime, tu m'aimes, on s'aime, je sais
Mais on est seuls, toujours seuls
Je t'aime, tu m'aimes, on s'aime, je sais
Et nos corps cherchent l'absolu.
Je conduis en état d'ivresse,
Saoulé de toi petit volcan
Au contrôle stress de détresse
Le ballon devient rouge sang,
Je n'ai rien trouvé qui te ressemble
En creusant dans ma vie-tempête,
Est-ce le doute si mes doigts tremblent
Lorsque sur tes lèvres ils s'arrêtent,
Lorsque sur tes lèvres ils s'arrêtent.
Dans cette carlingue qui m'éloigne
De toi, j'ai le mal de ton corps,
Cette maladie-là ne se soigne
Qu'à overdose d'amour à mort
Dans la marée noire des torpeurs,
Qui uniformise, affadit
Mon amour, l'amour sans pudeur
Est encore le plus beau défi,
La seule condition à la vie.
Je t'aime, tu m'aimes, on s'aime, je sais
Mais on est seuls, toujours seuls
Je t'aime, tu m'aimes, on s'aime, je sais
Et nos corps cherchent l'absolu.