Si par chance un beau jour tu vois Madagascar
Mets le cap vers l'est et ouvre ton regard
Tu salueras bientôt belle dame Bourbon
Qu'on appelle aujourd'hui île de la Réunion
Là tu t'arrêteras l'endroit est séduisant
Puis tu prendras ton vol direction du levant
À trois cents kilomètres ou un peu moins, peut-être
Tu ne tarderas plus à la voir apparaître
Comme une sirène ma reine elle s'étire
Sur l'océan indien
Dans sa robe de corail limpide comme un saphir
Elle nous tend la main
Oui tu seras séduit, enivré chancelant
Fasciné par ses traits magiques d'archétype
Et puis il te plaira de glisser sur les flancs
De son nez embrumé qu'on appelle Curepipe
Au hasard d'un chemin bordé de flamboyants
Rose-Hill te sourira au sein d'un chant d'oiseau
Sous la voûte d'azur un petit nuage blanc
Te fera un clin d'oeil en te disant: "Aîo"
Comme une sirène ma reine elle s'étire
Sur l'océan indien
Dans sa robe de corail limpide comme un saphir
Elle nous tend la main
Là où la mer embrasse les pieds de la montagne
Morne porte mal son nom car son couchant opale
A des couleurs plus vives que les teintes des pagnes
Ou que les fleurs sublimes de Malcom DE CHAZAL
Et tu verras Port-Louis où les races se nouent
On marche sur le feu dans le quartier Indou
Quand pendant ce temps-là chez l'épicier chinois
Un noir danse en chantant au rythme d'un séga
Comme une sirène ma reine elle s'étire
Sur l'océan indien
Dans sa robe de corail limpide comme un saphir
Elle nous tend la main
Princesse, Attention, je sens la convoitise
Une poudre d'argent vole pour flinguer ton art
Méfie-toi de ce club qui Méditerranise
Car ta beauté trop pure supporte mal le fard
L'occident qui factice a l'âme bien malade
Ne te laisse pas prendre à ses jeux d'artifice
Si te semblant jaloux je dis des galéjades
C'est parce que je t'aime oh mon île Maurice.