Loin du milieu ombilic de l'univers
À des années lumières d'un point d'éclosion
D'énormes fossiles nous dévisagent l'esprit
À une vitesse folle tourne et file notre asile spatial
Notre incubation sur des millions d'années
Le décor du théâtre autour de l'oeil chauffant
Il est trop tard trop tôt et trop tôt trop tard
Il est trop tard trop tôt et trop tôt trop tard
Les acteurs-spectateurs "s'érectent" vers les cieux
Nous avons singé et imité l'invisible
Nous ne sortirons jamais vivants d'ici
Nous avons engendré des volontés de nuisance temporelles
La terre est devenue un cimetière
Où tous ceux qui y vivent ne sont que des cadavres en devenir
Apeurés, nous tournons nos regards vers le noir du ciel
En éjaculant fusées, satellites et navettes
Toujours pour le progrès
Pendant qu'on tue et se tue pour une raison de vivre
Pendant qu'on tue et se tue pour une raison de vivre
Nous naissons et ne voulons plus mourir
Tels d'affreux parasites qui ne veulent plus partir
Des pyramides aux gratte-ciel phalliques
Nous sondons l'espace en quête d'un nouvel asile
Nous ne voulons être les seuls fous de l'univers
Et le temps passe, le soleil s'incinère
Et nous sommes toujours dimanche
Et dieu dort encore comme un mort
Nous serons l'Atlantide du cosmos
Tous prisonniers dans la plus belle des tragédies
Esclaves de la liberté dans l'asile en orbite
Esclaves de la liberté dans l'asile en orbite
Au coeur même du rêve d'un crâne écervelé
Nous avons fait d'un véritable enfer artificiel paradisiaque
Un véritable paradis artificiel infernal
Home sweet home
Asile en orbite