Elles resteront là,
Au temple d'Ise, les prêtresses impériales
Implorant et pleurantes, que je revienne,
Que je redevienne celle par qui brûle le soleil.
Lasée.
Ils vivront au gré de désirs de l'homme
Qui fait la marée.
Moi, qui viens de l'œil du père,
Ne me fais plus rien voir.
La déesse s'expose...
A en vomir, des flots de supplices et mon propre cœur,
Je te donne le ciel, mon grand précipice...
Me va si bien.
Toi, par qui tout va finir,
Ne sens-tu pa le sang de la sœur se tiédir ?
En silence, je danse enfin dans le noir.
Cette guerre déicide,
Je suis fatiguée, mon frère.
Laisse-moi m'en aller.
Fardeau. Gouffre.
Mangeurs. Racines.
Les jeux d'enfant dieux n'amusent plus.
Reine. Souffre.
Persiennes humide.
Jamais le silence n'a tant plu.
Toi, par qui tout va finir,
N'as-tu pas vu le cou de la sœur se raidir ?
En silence, je danse enfin dans le noir.
Cette guerre déicide,
Je suis fatiguée, mon frère.
Laisse-moi m'en aller.
Mon frère...
Pardonne.
Laisse-moi m'en aller, mon frère.
Laisse-mon mon aller.
Toi, par qui tout va périr,
Ne crois tu pas le cœur de la sœur te punir ?
Pardonne.
Cette guerre déicide,
Je suis fatiguée, mon frère.
Laisse-moi m'en aller.