Puis-je me reposer dans votre vie
Et vous confier mes pensées secrètes
Écoutez bien l'histoire que je vous dis
Avant de juger de mon esprit
Vous diriez une vieille dame
Qui tricote le dimanche
Que je suis parano, même
Un peu zozio, alors...
Alors pourquoi ce regard oblique torve
Pourquoi ça grouille dans sa pelisse qui déborde
Pourquoi est-ce qu'elle viendrait
Dans ce parc où je suis
Pourquoi faut-il qu'elle coule
Qu'elle bave quand elle sourit
Quelles sont ces créatures
Pourquoi est-ce que je crie la nuit?
(Est-ce que c'est vraiment aussi pire
Tout ce qu'elle frôle s'érafle
As-tu essayé de lui dire)
Les oiseaux ne chantent plus le vent s'est tu
Un défilé de marmots suit la grognasse
Son grand manteau noir s'est répandu
Sur le parc, partout, elle est ici!
"Quel imbroglio"
Je roule entre mes doigts une pierre
Une main poilue tire un rideau devant la lune
J'ai bien envie de fracasser le réverbère
Pour ne pas voir ce qu'elle fait là dans la brume
Les engoulevents rient au-dessus de ma tête
Ils m'aspergent de leur sale urine
Ils ont hâte de picosser mon spectre
Je me sens très seul dans le square
La maudite crache des cafards
Que son armée de goule-des-vents dévore
Et voilà qu'elle ouvre son manteau noir
Je lui lance ma pierre et je décolle
"Quel imbroglio"
Je fuis dans la ville qui s'assombrit
Par la masse des oiseaux qui sans cesse crient
De ma veste sortent des blattes grises
Je ne suis pas fou
Je ne sors plus jamais de chez moi
Les cafards ont bouché les entrées
Des centaines d'engoulevents chient sur mon toit
Me reste le gaz
Je jure mes plumeaux ça va péter
Odeur de feu, de mandibules grillées
Cette merde sur le toit va exploser
Du feu, je veux du feu pour les flamber
Flamber flamber!