Sals'a
Vas-y Sals’ Y’a plus le temps de blaguer maintenant
Que la rime assassine, faire la diff, car on est plein dedans
Viens percer le silence, venger, créer le danger
Honorer les miens, ceux que la France appelle « étrangers »
Mon cœur se noue, ces tirailleurs oubliés sont nos aïeux
Et nous au goût de sang dans la bouche sommes le noyau
On passe nos vies à chercher ce qu’on a devant nous
Attirés par les strass c’est ce à quoi mes frères se vouent
Hors nos rues mon langage cru sur beat scandalise
Meurtri à la plume et chez les concernés ça balise
Obligé de niquer trop de bidons en réinsertion
Les vrais c’est comme la vérité chez nous y’a plusieurs versions
La sensi paie plus, les sachets blessent, tuent
Mon souhait, sensibiliser avant que le fasse Iblyss
Rimes sous tension, intenses, les mots en mal
Fruits d’une tèce où c’est les keufs qui éteignent le feu avec de l’essence
Mon putain de jargon, je balance fat pour les âmes perdues
Autant dans nos rues que de boîtes vides de néocodion
Lassé, si la vie a un goût pour moi c’est amer, c’est la merde
Ici c’est chaud comme insulter sa mère
Pour les meilleurs pleurs et pour les pires rires
Toutes ces courses poursuites sport à sensations
Toutes ces courses pour shmidts porcs sans concessions
Les cliques se court-circuitent quand vendent du shit en terre cuite
Hémorragie interne nos vies si ternes crime, chagrins constants
Nos blocs pullulent de corps meurtris
Si de cette connexion, ce feat, en naît en hit
En ligne de front je milite essentiellement pour nécessiteux
Parle de l’amour aux gens, ils se marrent
Refrain
Haine story, dans toutes ces zones où ça turbule
Haine story, au pouvoir trop de mister Bean
Si les conflits affluent, un espoir que mes rimes influent
Et quand c’est les armes qui parlent ça… on s’entend plus
Fabe
Parle de l’amour aux gens ils se marrent
Parle-leur de bonne foi ils se barrent
Vicelards, des quartiers chics jusqu’à Bess-bar
Haine story, même scènes, thèmes, même peines
Même qu’ici on vit tous en territoire hostile,
Mais entêtés on s’obstine, on se bat contre les toxines du vice
Et ses victimes, le crime est une vitrine,
le service après-vente c’est des mères qui pleurent et des pères qui triment
Des frères qui plongent un procureur qui passe pas l’éponge,
Un franc tireur au M.I.C. par nécessité,
La vie est un fil conducteur mon rap décharge de l’électricité
Nos vies sont des fils conducteurs donc quand on rap y’a électricité
Refrain
Si je rap c’est par nécessité, rien que pour leurs gueules
Qui croit que je cite mon nom en grand rien que pour l’orgueil,
Qui voulaient paraître plus grand que moi, piétinant mes orteils
A ceux qui m’ouvriront le portail, m’aimeront que pour mon portefeuille
Ici c’est qu’à base de bizz, une devise où on se fout bien des gendarmes
Un champ d’armes sans charme, où les gens s’arment
Et finissent par lâcher d’énormes cascades de larmes
Ici, on vit avec la trouille à l’idée de se faire descendre
En se faisant insulter de sale crouille
Et de voir des parents désespérés devant des cendres
Ici je compte sur personne, ça ne veut pas dire
Que je ne serre pas la main que je sais pas sourire
Question d’indépendance, plus tard qui est-ce qui va me nourrir ?
Et j’aimerais bien savoir pour voir qui me laissera mourir
Pourquoi je rap ? trop de problèmes à résoudre,
Observe bien mon dos t’y remarqueras du sucre en poudre
Dû aux coups de fourbes par ceux pour qui j’ai eu le coup de foudre