J'en connais des qui charment,
Des qui me laissent femme,
J'en connais qui me pâment...
J'en connais des jolis,
Des qui roulent comme des filles,
Dès qui me piquent mes bodys...
J'en connais tant tellement ça me prend tout mon temps,
Et même ma maman qui m'adore tendrement,
Elle me dit : "C'est pas bien, ce n'est pas bon tout ce rien,
Reprends ton droit chemin..."
J'en connais des superbes,
Des bien-mûrs, des acerbes,
Des velus, des imberbes,
J'en connais des sublimes,
Des mendiants, des richissimes,
Des que la vie abîme...
J'en connais même tellement ça me prend trop de temps,
Et ma pauvre maman se dit en soupirant,
"Qu'ai-je fait pour cela ? Est-ce de ma faute à moi,
Si ma fille est comme ça ?"
J'en connais dans chaque port,
Dans chaque Sud, dans chaque Nord,
J'en connais sans efforts,
J'en connais qui vont dire,
Que je suis bonne à maudire,
Et moi ça me fait sourire...