Dans mon pays,
Le bleu est noir
Je crois sourire,
J'ai cru te voir
Il y a déjà dans ce silence
Un dieu qui danse
Qui chante l'aurore d'une autre histoire
Qui croit aimer mais n'aime pas
Ah les sirènes,
Qu'elles viennent,
Qu'elles viennent...
Dans mon pays,
J'avale les siècles
Pour les recracher aussi sec
Mais de retour dans ma caline
On m'assassine
Dans mon pays,
Tout est normal
Seule la nuit a peur des étoiles
J'ai cru au monde
Stupide, stupide
Dans mon pays,
Les coeurs impurs
Jettent de l'ivresse sur leur blessure
Au fond si la fureur dérange
C'est parce qu'elle chante
Dans ce désert,
Danse sur la mer,
Mange le sel et bois de l'air
Et vos escortes m'emportent, m'emportent...
Jette la pluie, le vent et les étoiles
Jette ce cri qu'il souffle sur la grande voile
Jette l'enfance, le coeur de tes promesses
Jette tout, jette tout, retourne à l'ivresse
J'irai sourire au monde
Dans ma folie,
Rien ne m'affole
Il y a cette rumeur qui dégringole
Je suis cet enfant qu'on assassine
Je n'ai plus sixteen
Bercés par l'espoir qu'on nous laisse
Les trains de nuit crient leur détresse
Ah la rumeur des villes
Faut qu'elle scintille
Dans mon pays,
Cette tour d'ivoire
Me fait dire qu'il est trop tard
A tous les coeurs qui se résignent
Plus rien n'vous indigne
Tissons les rêves avec de l'air
Au milieu du funéraire
Dans ma forêt,
Plus rien ne m'intrigue