Je marchais l'soir quand je l'ai vu
Écroulé sur le coin d'une rue
Ses genoux, sauçant dans son propre sang
Hurlant mais personne ne l'entend
Battu pour ce qu'il avait dans les poches
Il se lève la tête, nerveux, je m'approche
Ses deux petits, j'les vois dans ses yeux
En deuil à cause d'un paresseux, en deuil
J'ouvre la télé, encore la mort
D'un pays sous un régime barbare
Tous à genoux, sauçant dans leur sang
Morts au nom du gouvernement
La terre a pris les allures d'une tombe
Des images d'un cadavre à la seconde
Et le peuple vêtu tout en noir
En deuil à cause d'un territoire, en deuil
Si j'comprends bien, ce sont les innocents
Qui sont dominés par les violents
Ils baignent tous dans leur sang toujours abattus de sang-froid
Mais moi j'pense toujours aux vivants
Ceux qui restent là, impuissants, en deuil