EST LÀ, est toujours là
À s’éternise sur ses sentiers battus
À s’accote sur un ami
Son mur de brique sale qui l’a vu grandir
Mais qui arrête pas d’absorber
Ses plus longs soupirs
Toujours d’accord pour s’faire couvrir D’UN
Paquet d’mots qu’a à sortir PIS
Y’empêche les autres d’y faire la peau MAIS
Peut pas grand chose contre ses maux ET
Contre la mort lente qui montre ces crocs
ET JE R’GARDE SANS DIRE UN MOT
On veut pas la voir s’défaire
D’aussi haut, la face à terre LA
PEAU SU’ES OS QUI TIRE SU’L VERT
Passe date dans fausse aux anges LES
yeux crevés qui démangent
La rue renvoit tout ce qu’elle mange
MALGRÉ C’QU’ON EN DIT
Mwé, j’appelle pas ça une vie
Toujours dépendre du système D ET
de pitié et d’charité
De quelques bons bons samaritains
Qu’est ce qui s’passera d’main matin ?
On raccourcit les lignes d’la main
ON S’AFFAIRE À QUELQUES ÉCHANGES
LES P’LURES D’ENFANT TOMBENT AVANT L’ÂGE
LA RUE RENVOIT TOUT CE QU’ELLE MANGE
LES BRAS TROUÉS PLEINS DE P’TIT CHANGE
Une autre âme dans fosse aux anges
Un malheureux mélange
D’innocence et de vidanges
Une autre histoire qui finit mal
En page 2 du journal
Les lecteurs s’en régalent
Autre réveil, autre mal de ventre
Des coups d’marteaux s’es tempes
On vous en donne un exemple
KEK’CHOSE DE MÊME