Dans le Paris gangster
Des années trente
Molina Ballester
Pour ceux qu’aiment pas les morts lentes
Les autres on les emmène
Impunément
Faire une p’tite baignade dans la Seine
Les deux pieds dans l’ciment
Le soir au Balajo
La vie va comme elle java
Demande à Jo Privat
Pour toutes les histoires de barjo
Qu’il a dans la tête
Et connaît sur le bout des doigts
En plus de la java
Et de la valse musette
Y’a plus de cow-boys à Paname
Y’a plus que des pirates sur le Net
Et Paname a vendu son âme
A des proxénètes pas honnêtes
Et je l’regrette, je l’regrette
C’est la fin d’une époque
Et j’suis plus dans les startings-blocs
Oh ! je sais que j’suis pas un héros, hein !
J’ai jamais tué d’flics
J’suis pas l’ennemi public
Numéro un
Mais au moins j’fais c’que j’veux de ma vie
J’te demande même pas ton avis
Du moment qu’ jamais j’perds
Le respect de ma grand-mère
J’suis pas non plus un enfant d’choeur
J’ai toujours menti sur l’honneur
Et dans ma camionette
Y’ a un Picasso presque sec
Les bancs de l’école
C’était pour les cols blancs délinquants
Moi celui qu’ j’ai usé
C’est le banc des accusés
Y’a plus de cow-boys à Paname
Y’a plus que des pirates sur le Net
Et Paname a vendu son âme
A des proxénètes pas honnêtes
Et je l’regrette, je l’regrette
C’est la fin d’une époque
Et j’suis plus dans les startings-blocs
Je ne fais pas dans l’ellipse
Mais il faut que tu t’ecl-
Ipses si tu veux pas qu’on te choppe
Dans le hold-up du siècle
Tu vas pas le nier
Avec ou sans récidive
Les pensées d’un prisonnier
Souvent sont évasives
On dit « balles perdues »
Enfin pas pour tout le monde
En bas de la rue
Y’en a toujours un qui tombe
Quand on s’balançait dans la foule
C’était celle de Piaf
Pas la « sentimentale »
Celle qui s’affale devant le PAF
Y’a plus de cow-boys à Paname
Y’a plus que des pirates sur le Net
Et Paname a vendu son âme
A des proxénètes pas honnêtes
Et je l’regrette, je l’regrette
C’est la fin d’une époque
Et j’suis plus dans les startings-blocs