Trop de vérité mon rap choque, aujourd'hui paye un peu.
Au micro je fas ce que j'aime, pour vivre je fais ce que je peux.
J'ai toujours aim-f, j'affronte les nouvelles étapes de la vie.
Je veux être un exemple pour ma descendance et ma famille.
Rap-star du quartier avec un compte en banque vide,
à écouter les autres, j'ai réussi, c'est clair et limpide.
Tu as foi en moi donc je place en toi mon respect,
écoute, c'est pour des gars comme toi que je rappe la vérité vraie.
Je dois pas faiblir ou faillir, je me dois de réussir,
vivre le sourire aux lèvres, ne plus laisser mes proches souffrir.
Je donne la vérité sur moi, sur ma vie:
sincérité, franchise, les faux sentiments sont bannis.
J'écris mon histoire, grave ma vie sur vinyle:
musique, rime, vie, réalité sincère, rien de futile.
Voilà ce que je suis, ce que je fais, rien de plus, rien de moins.
Je ne dors plus, j'écris mes textes pour aller plus loin.
Rêve gris, pour moi rien ne change.
Ma vie est la même, ici pour moi rien ne change.
Tes yeux te trompent, pour moi rien ne change.
Rien ne change, rien ne change, pour moi rien ne change.
Je crois encore au pe-ra. Eben ne veut pas baisser les bras.
J'évite tous les coups bas même si la jalousie ne s'arrête pas.
Merde, je veux que mes frères soient fiers de moi.
Je veux réussir ma vie, faire plaisir à ma mère, et être quelqu'un
et qu'elle ne se fasse plus de souci.
Au fond quoi de plus normal que de combattre les anomalies,
si la vie est sale, ça veut pas dire que c'est moi qui la salis,
en plus le fait d'avoir vendu des skeuds, on croît que je suis riche,
que je roule sur l'or, que j'ai de l'argent, qu'avec mes potes, je triche.
C'est faux. Et pour certains, le jeu se résume à se faire de l'oseille.
Le rap fabrique ses cercueils,
vu qu'il y a des trous dans des cervelles.
Non plus le temps aux squats, parcs, sacs remplis de packs
où tout le monde parle de cul, de chatte ou de la mort de Tupac.
D'autres choses à penser:
une fille, maintenant je suis père, mon fils,
les années passent, elle grandit, mon père, faut que je réussisse.
A chacun sa merde, galère, problèmes de coups durs.
Les miens sont si énormes que je pense à moi et à mon écriture.
Rêve gris, pour moi rien ne change.
Ma vie est la même, ici pour moi rien ne change.
Tes yeux te trompent, pour moi rien ne change.
Rien ne change, rien ne change, pour moi rien ne change.
Ce que tu imagines de moi n'est pas forcément ce que je suis.
Ma vie n'est pas un clip ou différente de celle d'autrui.
J'incarne la réussite au sein de mon quartier,
mais, qui sait vraiment, qui voit vraiment ce que je vis, ce que je fais,
oublie tes fausses idées de champagne, caviar et de gros francs.
J'ai pas de caisse, je reviens toujours du Leader Price en marchant,
le rêve est loin d'être rose, frère, c'est ma réalité.
C'est Niro, chaque jour, je taffe et tente d'avancer.
Je rêve peu, puis prie Dieu,
vis le pire et, dans mon cauchemar, attends le mieux.
Et pour ceux qui pensent à ma place, vivent à ma place,
écrivent à ma place, niquent à ma place, qui rappent à ma place.
Kid, j'ai les poches vides, déçois, proches avides de rêves,
coche "lucide", de magasines trop stupides!
Je vis en faisant rêver l'envie et vit le hip hop, une survie.
Rien ne change dans mon écrit.
Rêve gris, pour moi rien ne change.
Ma vie est la même, ici pour moi rien ne change.
Tes yeux te trompent, pour moi rien ne change.
Rien ne change, rien ne change, pour moi rien ne change.