Dis te souviens tu ce bel été ?
Où pour la dernière fois on a écouté
Comme le pleur d'un géant
Apporté par le vent
Le dernier instrument
Autour d'un feu de bois
Les gens de par-là se tenaient par le bras
Et les langues parlaient, le vin arrosait
Les poissons qui fumaient
Les étoiles au dessus témoins de la vie
De ceux qu'on peut pas voir
Les papillons de nuit et les chauves-souris
S'affairaient dans le noir
Ce monde on l'avait
On l'avait parfait
Il était là
Et nous aussi
Ce monde jamais
On le regardait
On faisait que s'asseoir
Et que de le voir
On avait le soleil, on avait le ciel
Et on avait le miel
On avait les abeilles, le bien et le mal
Et on avait le Graal
Et quand venait le soir, sortaient les guitares
Les cistres et les violons
Les flûtes, les tambourins, ceux qui n'avaient rien
Jouaient de leurs mains
Et puis ça jouait
Comme ça venait
Et puis ça venait bien
Ça venait de loin
Un bout d'éternel, une moisson
Une étincelle à l'unisson
Maintenant qu'on est seul,
Seul dans une foule, on fait l'amour
La musique est partout, elle est nulle part
Et il se fait tard
Derrière les festivals, personne ne se parle
Et tout le monde écoute
C'est comme un goutte à goutte
Une perfusion assis comme des cons
C'est pas comme ça les gars, pas comme ça les gars
Qu'on y arrivera
Et c'est autant pour moi, c'est autant pour moi
Que je vous dis ça...
Y'a trop de monde
Sur les gradins
Le spectacle du monde
Vous appartient
En attendant qu'on essaye
Un tout petit parcmètre
Fixé à vos oreilles
Ou bien à vos lunettes
Il va falloir se dépêcher
Sinon on aura plus le choix
Ou à moins que l'on jette tout ce qui ne sert pas
Je dis et je répète qu'on sera de ceux-là
Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure
On traite bien les ordures,
Y'a des usines pour ça !
Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure
On traite bien les ordures,
Y'a des asiles pour ça !
Ou à moins qu'on nous traite, à moins qu'on nous épure
On traite bien les ordures,
Y'a des usines pour ça !