Akhenaton :
J’ai jamais eu de chaînes qui m’entravaient les poings
Ni les pieds, j’crois qu’c’est pas la peine de faire un dessin
Esclave de ma profession et de ses revenus, mais ça va pas ?
J’écris mes vers avec deux ailes au menu
Ni enveloppe ni chèque ne m’ont fait m’écraser
Si ça pue, vise le projet et fais tout péter comme un kamikazé
Pas d’addition à présenter, j’dois rien, et chanter
C’est naturel comme rire ou plaisanter
Les diamants disparaissent parce qu’on ne voit que l’écrin
Et serre nos voeux si fort, qu’ils périssent tous dans l’étreinte
Solitaire ne passe pas sous la tablée des princes
Peu doué pour secouer les pinces, ma vie ? Rater des trains
Leur conseil c’est une pensée rigide
J’vois mes mains, l’horizon enfin les forces invisibles
Certain d’aller au paradis ils s’vantent d’et’ pieux
Que Dieu me jette aux enfers, pour pas que j’reste avec eux
Refrain (2x - Shurik’n) :
J’ai toujours eu mes pieds au sol, jamais rampé pour une part
De lumière, j’ai planté ces pensées
Dans mon jardin, le saphir et le satin
Personne ne les verra avant que la base et le plan soient lancés
Freeman :
J’ai choisi mon camp, après avoir pris, des coups, des cours, sur la vie
Du coup, j’ai déclaré mon avis, à tous les sourds
Mené ma façon d’voir, l’monde, et pas qu’ses contours,
Ma tour, ma base, sur qu’elle vient d’en d’sous, autour
Y a un tas d’robots, qui gênent pas la matrice
Mon âme t’présente, ses voeux, et loin du factice
Free M.A.N, a fait ses classes dans la rue, et pas à la fac, fils
Non pas que j’sois fier, c’est mon monde, et j’y peux rien
Le plus rien, j’l’ai eu, dès l’début, et dans la faim
Ma main, ma man, même, dans l’mal, amène
Le bien on l’cherche, encore, sans penser à la fin
C’que j’crains, c’est d’être cloué au sol, comme un chien
Dans c’pays, on m’a dit, que j’avais des droits en tant qu’homme
Sur qu’ils n’m’ont pas vu, de beau blond, j’suis pas l’clone
Libre, j’vibre, quand mon coeur s’livre sur pages
Mon imaginaire vit, mais j’sens l’d’décalage
Refrain (2x - Akhenaton)
Shurik'n :
Style de l’homme libre, ivre de paix car vivre enivre,
Libre car sorti vainqueur d’un combat que trop livrent
Libre, je voulais voir ailleurs j’ai du gravir des livres,
Et pour conserver cette liberté j’en ai tiré des rimes
Libre, d’aller où mes rêves me traînent d’errer où bon me semble,
Libre, de lâcher les rennes, libre, comme un pur sang,
Avec mes calmes et mes coups de sang, mes joies et mes tourments,
Libre, de croire ou pas quand ils balancent leurs boniments
Libre, d’aller et venir à ma guise sur ce fil en équilibre,
Entre tout et rien la marge est infime et j’y glisse
Libre, comme le court d’eau qu’on me laisse devenir rivière
Un beau jour je serai fleuve et je pourrai embrasser la mer
Libre, de subir ou d’agir, de se taire ou de dire de passer
Sa vie le dos voûté ou le torse bombé
Libre, même si ça doit me coûter une sacrée somme
Mais cette chose n’a pas de prix, Nelson le sait comme personne