Vous désirez ma main ? Soit, je vous l'abandonne
Mais prenez-vous d'amour pour l'esprit qui l'anime
Montrez d'avance un cœur douillet et magnanime
Et pardonnez au temps qui jamais ne pardonne
Mon corps dont la beauté vous a été promise
N'est-il pas tout entier promis à la poussière ?
Ma secrète vertu par vos vertus conquise
N'est-elle pas déjà, par nature, éphémère ?
Cherchons dès aujourd'hui notre seul vrai visage
Voyons ce qui s'efface et ce qui vient du cœur
L'œil qui nous embellit nous blesse davantage
Plus tard, il est aussi précis qu'il fut rêveur
Vous désirez ma main ? Soit, je vous l'abandonne
Mais prenez-vous d'amour pour l'esprit qui l'anime
Montrez d'avance un cœur douillet et magnanime
Et pardonnez au temps qui jamais ne pardonne