Suis-je mort depuis hier ?
Un an, dix, cent ?
Un millenaire pese sur mon pauvre corps.
La lumiere brule mes yeux et ma peau
Tout me revient peu a peu
Suis-je mort pour ɓ ?
Aurais-je donne cent ans de ma vie miserable
Pour revenir a present parler du bon vieux temps
Sangle sur une table a des robots en blanc ?
Le paradis et l'enfer, tour a tour,
Ephemeres se disputent ma chair.
De retour sur la terre sans contrat ni priere,
Purgatoire les yeux ouverts.
J'ai vecu plus de malheurs en une seule vie
Que n'en contenait mon cour, et maintenant je prie
Pour que tout soit fini…
Donnez mon corps, vendez moi,
Dispersez moi a tous vents
Je ne suis pas de ceux qui croient
Que l'on vivra eternellement
Mon corps est la, servez vous,
Videz moi de mon sang
Ce cour trop las battra-t-il
Apres moi plus que de mon vivant ?
Aurais-je donne cent ans de ma vie miserable
Pour revenir a present
Parler du bon vieux temps, infiniment…
Aurais-je signe naguere mon arret de vie
En offrant a la science cette chair decrepie ?
Use de longues souffrances je demande un repit
Coest un abus de conscience, je ne veux qu'une vie.
Je regarde mes plaies de mes yeux effares
Avant qu'on me les prenne,
Je regarde ma chair partir vers d'autres guerres :
Recyclage moderne.
Des frankenstein modernes m'ont tire du sommeil
Ils convoitent mes genes, sans gene, difficile reveil
Aurais-je donne cent ans pour qu'on m'offre a present
L'eternite immobile, l'immortalite sterile ?
Donnez mon corps, vendez moi, dispersez moi
Je ne suis pas de ceux qui croient que l'on vivra
Mon corps est la, servez vous, videz moi
Ce coeur trop las battra-t-il apres moi plus que de mon vivant ?
Donnez moi, vendez moi, dispersez moi,
Usez de moi, abusez moi, mais tuez moi.
Recyclez moi, morcelez moi, dispersez moi,
Mutilez moi, ecartelez moi, mais tuez moi
Torturez moi, ouvrez moi, dispersez moi,
Videz moi, donnez tout mais tuez moi
Donnez moi, vendez moi, mais tuez moi,
Tuez moi, tuez moi, sauvez moi !